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Métamorphose 🦋

  • petitetoiles
  • 20 sept.
  • 8 min de lecture

Un long article qui vous propose la vision derrière ma nouvelle collection "Métamorphose", une histoire de douleur, perte de sens, difficulté et renouveau. Je suis partie dans une direction pour finalement emprunter un autre chemin, plein de vulnérabilité et de partage, j'éspère que mes mots sauront vous encourager.


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La créativité est mon moteur, depuis petite je me suis rendu compte que créer (sous toutes ses forme) était ce qui m'apportait le plus de joie, qui me réconfortait lors de moment difficile et qui donnait un but à ma vie. Etre née pour créer, cela me semblait une évidence. Petite je me comparait souvent à ma soeur qui avait un grand talent en piano, je la voyais comme un génie et moi, contrairement à elle, je n'arrivais pas à me concentrer sur une pratique en particulier car j'aimais faire différentes choses et surtout je manquais beaucoup de confiance en moi. J'aimais beaucoup faire de la danse classique au conservatoire, mais les remarques de certains professeurs, la peur de ne pas être assez bien m'empêchaient de profiter pleinement de cette activité. Ce que j'aimais le plus c'était être à la maison et faire des activités créative avec ma maman, des copines ou même de la pâtisserie toute seule. Tricot, couture et patchwork, point de croix, poterie, mosaïque... On a a peut près tout tester, et tous les mercredis je faisais un gâteaux.


Lors de mes études d'infirmière je commençais peut à peut à dépérir, entre les cours denses et fouillis (je suis arrivé l'année de la réforme, c'était n'importe quoi), les stages à la limite de la maltraitance, je vivais dans l'angoisse, l'apathie. J’avais, juste avant ,fait une année d'école d'arts dramatiques le fossé était grand. Je faisais partie d'une superbe chorale de gospel et l'on faisait beaucoup de concert mais cela ne me suffisait pas. J'ai alors continué mes petites créations en couture: créer des vêtements, des accessoires, des cadeaux, pour les partager sur mon blog. J'ai commencé à créer des tenues d'inspiration vintage et chercher des lieux sur Paris pour prendre des photos, aller dans des salons créatifs et partager tout cela sur mon blog. C’est devenue ma bouée de créativité, une bulle d'air vraiment nécessaire durant mes études. J'en parle en vidéo juste ici


Aujourd'hui le monde et les réseaux sociaux on complètement changés et évolués, tout change tellement vite parfois on a même du mal à suivre. Je me souviens en 2022 j'ai eu comme un ras-le-bol. J'étais à ce moment là entrepreneur depuis 2 ans, et entre youtube, la boutique en ligne, les comptes instagram, il fallait encore ouvrir un compte tiktok car c'est là-bas que tous le monde était, j'en ai eu marre de toujours faire plus pour peu de résultat. S'éparpiller sur les réseaux sur lesquel il faut être très ciblé sur "une niche" (=un sujet, un thème abordé) cela ne colle pas à ma personnalité. J'ai essayé mais jamais réussi, au bout de quelques mois je m'ennuie, j'ai besoin de passer à autre chose, me renouveler, besoin de changement...

Etre passionnée et intéressée par tellement de choses, vouloir le partager sur différents moyens de communication, l'exprimer de manière artistique par la vidéo, la photo, la peinture, mais sentir qu'il faut rentrer dans une case. Arrêter de butiner à droite à gauche telle une abeille et se résponsabiliser et se concentrer pour réussir, cela crée une ambivalance, un conflit intérieur. Alors quand j'ai essayé d'être plus « moi », montrer mon univers, me diversifier… J'ai eu l'impression que cela ne plaisait pas, d'être sans arrêt critiqué... Sentiment d'échec.

Mais ce que ces personnes ne savent pas c'est que je ne pouvais pas continuer comme avant, c'était impossible pour moi.


En 2022 mes symptômes de maladie chronique se sont vraiment aggravés. Tous les jours des douleurs, de la fatigue chronique, pleins de symptômes désagréables, une incapacité à avoir une "journée normale", des examens médicaux de l'horreur... Je suis passé par une procédure avec des traitements injectables qui m'ont fait prendre une quinzaine de kilos très rapidement, et jusque l'année suivante tout à vraiment empiré au point d'être en épuisement totale et en dépression sévère. Etant infirmière de métier et naturopathe de formation j'avais de nombreuses connaissances par rapport à tous ça, j'ai essayée de me soigner et d'aller mieux mais rien ne fonctionnait. Rien de plus frustrant que de manger sainement, se limiter et rester en surpoids, rien de plus frustrant que de se forcer à aller marcher (toute autre forme d'exercice physique est impossible) et de rentrer tellement épuisée que l'on s'endort par terre (chemin que je faisais en courant par le passé), rien de plus frustrant que de perdre presque tous ses amis car ils ne comprennent plus la personne que tu es, rien de plus frustrant que de te faire juger sur ton physique par ton entourage. Finalement je l'ai bien compris dans le couloir des urgences de l'hôpital un soir de décembre on se retrouve seul face à la mort. Une solitude tellement forte que sans Dieu, je ne sais pas comment on peut tenir. J'ai cette assurance que Dieu m'aime qu'il a un plan pour moi et pourtant cela n'empêche pas de vivre des moments difficiles.

Parfois la vie s’écroule comme un château de carte,  pas dans une seule catégorie mais dans toutes. On se retrouve seul, malade, sans finance et sans soutien. J’ai eu la chance d’avoir la présence de ma famille, mais j’étais étonnée par le manque d’empathie et le jugement des gens, spécialement dans des endroits ou l’on s’y attends le moins. Parfois on a l’impression de perdre sur tous les tableaux, cette impression de ne plus avoir de place: je passe de cette super grande soeur aidante à des frères et soeurs adultes qui ont chacun leur vie, une tata admirée et aimée à des neveux et nièces ados qui ont aussi leur vie, une communauté fâché plus sur la même longueur d’ondes, un cercle d’amis absent, une entreprise qui coule, une santé au ras des pâquerettes et j’en passe. Finalement quand on a plus de vis à vis, on n’est plus « jolie », plus utile pour la société, trop malade, trop à l’écart, seule… Qui sommes-nous?


Alors viens le moment où la personne qui raconte son récit apporte la solution qu’elle a appris durant ces moments de difficultés, « la  grande révélation », l’aide qu’elle a obtenue de quelqu’un ou quelque chose et vous vends son livre et sa formation pour vous aider à faire pareil… Bon se n’est pas du tout mon cas ;)

J’avais déjà beaucoup d’empathie pour les personnes malades, j’arrivais totalement à me mettre à leur place, J’avais déjà conscience que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, je savais que les réseaux ça dure un temps puis tu es de l’histoire ancienne, je savais aussi que c’est très dure de vivre d’une boutique en ligne artisanale… Donc non cette période ne m’a pas fait grandir, assagi ni même aigri (ou peut être pendant un moment).

Pas de grandes révélations durant mes tourments, pas de belles oeuvres d’art (à mon grand regret).

Mais finalement,

une forme de lâcher prise:


Non je n’ai pas eu un prince charmant, un super pasteur/leader qui est apparu et qui m’a aidée, et c’est ok.

Non je n’ai pas eu une révélation divine qui m’a fait m’approcher de Dieu, il est resté silencieux tout en étant là et ma relation est la même et c’est ok.

Non je n’ai eu une église avec une communauté incroyable qui m‘a soutenue et encouragée (bien au contraire) et c’est ok.

Non je ne suis plus cette super grande soeur et cette super tata aimée et utile et c’est ok.

Non je n’ai pas des millions d’abonnés , les réseaux ça va ça vient avec de tout comme public et c’est totalement ok.

Non je ne gagne pas de salaire, ni de grands chiffres d’affaires (bien au contraire) avec mon entreprise et c’est ok.

Non je n’ai pas une santé au top, ni un physique au top et c’est totalement ok.

Les choses de la vie ne sont  pas une punition ou une bénédiction, tu n’est pas malade car tu l’as mérité, tu n’es pas couronné de succès car tu le mérite, c’est bien plus complexe que cela. Certaines choses sont bien-sûr le résultat de nos actions, et l’on récolte parfois ce que l’on sème. Il est important de se remettre en question et de vouloir s'améliorer mais les difficultés de la vie et même ce qui nous arrive en général n’est pas toujours le reflet de qui l’on est et ce que l’on fait. (que penser de l’histoire de Job, des chrétiens persécutés, des personnes vivant à différents seuil de richesses, d’enfants malades…)

Alors quoiqu’il nous arrive, finalement, comme le dit l’adage: apprenons à danser sous la pluie. C’est pour cela que j’aime tellement vous partager mon quotidien slow et créatif. Cela peut paraitre futile de loin mais finalement pour moi c’est le coeur de tout. Le contentement et la paix dans son quotidien.

Aujourd’hui, dans un monde qui bouge, qui fait peur, on a besoin de revenir l’essentiel. A l’air de l’IA faisons des choses avec nos mains, à l’air des réseaux et internet revenons à des livres, des magazines, des articles de blogs, trouvons la paix dans nos foyers par de petites choses simples et quotidiennes. Et avoir le courage de continuer, de se réinventer, de tester, changer de route, de vivre tout simplement.

Alors oui parfois je me sens petite et inutile dans ma vie mais je me rappelle que Dieu m’a créé telle que je suis, que ma valeur ne dépends pas de comment les autres me voit , et qu’il a un plan pour ma vie, parfois on ne le voit pas, on ne comprends pas, et c’est … ok. Il faut faire confiance et garder la foi, même si tout le monde te juge et te décourage, ta foi n’est pas dans les gens de ton église ou sur internet, mais en Dieu seul. Et cela est pareil pour toi. Peut-être tu cherche depuis un moment du réconfort et un témoignage pour te sentir vu et compris, alors j’espère que ces mots t’aurons encouragés. J’ai longtemps cherché des vidéos ou des articles pour me sentir comprise lors de mes problèmes mais il n’y avait que des solutions miracles, des révélations subjectives et des choses que je savaient déjà. Personne ne parle d'à quel point la guérison est longue, à quel point il n’a pas de révélations et de solutions miracles parfois, mais simplement garder la foi tous les jours, essayer tous les jours un petit peu et surtout arrêter de se culpabiliser, de se prendre la tête et penser que jamais plus ça n’ira bien. Rappelle toi, c’est ok. Tu n’es pas seul, la vie c’est traverser tout pleins de paysages différents, et essayer de trouver des petits bonheurs dans le quotidien: romaniser sa vie, faire des choses créatives des choses qui font du bien à l’âme.

Tu n’as pas besoin d’avoir une famille qui t’aimes avec pleins d’enfants, un business à 6 chiffres, des abonnées à n’en plus finir, un physique de star... pour avoir de la valeur. Tu as de la valeur juste parce que tu es toi et Dieu t’as crée comme tel.


J’ai l’impression d’être un papillon, après ma vie de chenille j’ai été dans une chrysalide, c’était long et c’était noir, je voulais qu’il en ressorte de belles choses de cette période (de belles oeuvres d’art, un bon livre, un super physique), que cette période longue et noir ai au moins servie a quelque chose. Mais finalement c’est dans mon coeur que le papillon c’est formé et ça, je le garde pour la  vie.


Andréa <3

 
 
 

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4 commentaires


noellynkumu
21 sept.

Bonjour Andréa,

Ton article m'a touchée en plein cœur, je suis dans le noir... En pleine errance médical, j'ai des douleurs dont on ne trouve pas la cause cette douleur est devenue chronique...je me sentais comme punie par Dieu tout en luttant contre cette idée car il est amour, une vraie dualité dans mon cœur... que tes mots on un peu apaiser aujourd'hui...

Je trouve que tu dégages une telle force dans ta "fragilité".

Tu m'inspire...alors je vais essayer de faire un pas à la fois...un jour à la fois.


Je te souhaite d'être heureuse très longtemps...


Merci Andréa ❤️‍🩹🌸

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petitetoiles
25 sept.
En réponse à

Je te re merci pour ton message, je te souhaite que l’on trouve la source de tes douleurs et je te souhaite pleins de courage 🥰💗

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christine.morice
21 sept.

Andréa, que de vérité et de sensibilité dans ton article. Je te rejoins totalement dans ce que tu écris. Il a fallu, de mon côté qu'une maison s'effondre sous une catastrophe naturelle, un burn out, une maladie chronique, un éloignement des miens, pour que je creuse de plus en plus le sens de ma vie. Et comme tu le dis si bien, si je n'avais pas eu Dieu, je ne sais pas comment j'aurai fait. Un moine a dit "La foi, ce n'est pas croire que Dieu existe, c'est croire que tu existes pour Dieu". Je crois qu'il sait être là non pas à cause de nos fragilités, mais à travers nos fragilités. Ta métaphore sur le papillon est magnifique…

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petitetoiles
25 sept.
En réponse à

Merci pour ton message, la vie nous en fait voir de toutes les couleurs parfois, je te souhaite pleins de courage et merci pour tes mots ;) 💗

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© 2021 Andrea Naomie 

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